Ouf

Aujourd'hui, j'ai fait du karaté. Je veux dire, j'ai vraiment juste fait du karaté. J'avais un cours de 8h à 11h et un autre de 13h30 à 17h. Je suis mort d'épuisement. Un autre problème, c'est que c'est de l'enseignement de très haut niveau, très technique, et mon cerveau est en compote tellement il a travaillé fort. Je me sens aussi comme un vrai débutant au karaté. Ça fait 7 ans que j'en fais, mais j'ai l'impression que ça fait seulement 1 mois tellement les concepts sont durs à assimiler. Ouf. Mais comme l'a dit Mark, l'instructeur invité pour ce séminaire: «We all suck at karate. Just at different levels.» Comme c'est vrai! Dans mon cas, je suis un vrai aspirateur!

Dans un autre ordre d'idées, parfois, je me sens vraiment antisocial. Je veux dire, quand je suis en groupe, je n'ai jamais rien à dire à personne et souvent, les conversations ne m'intéressent pas. Alors je reste dans mon coin. C'est le cas au karaté en fin de semaine, avant et après les cours. Il y a beaucoup de monde: on est une bonne trentaine... peut-être 40. Mais... ça ne me tente pas de parler à personne. Alors je reste dans mon coin et je fais mes choses. Et après le cours, je me dépêche à me changer et à me sauver. Ce soir, il y a un souper d'organiser. Mais c'est trop loin de chez moi (à Ottawa) et c'est trop tard (20h). Et puis, ça ne me tente pas vraiment d'y aller et d'avoir plein de monde autour de moi.

Parfois, j'ai l'impression aussi que ça ne sert à rien de parler. Je veux dire, peu de gens partagent mes opinions sur plein de sujets. Je suis individualiste, c'est vrai. Je veux dire, les grandes revendications sociales, ce n'est pas mon fort. Mais parfois j'ai l'impression que les gens me jugent trop vite sur ça. Comme Bernard Landry qui disait: «Je ne magasine pas chez Wal-Mart. J'ai une conscience sociale évoluée comme beaucoup de Québécois.» Ah! Comme ça, puisque je magasine chez Wal-Mart, je n'ai pas une conscience sociale évoluée. Merci beaucoup de me le dire. J'ai lu un texte intéressant sur ce genre d'attitude dernièrement dans la revue La Semaine (oui, je lis ça. oui, j'aime ça.). Bref.

Comme le chantait si bien je ne sais trop qui: «J'ai la tête qui éclate / Je voudrais seulement dormir / M'étendre sur l'asphalte / Et me laisser mourir» Aaaah...

Mais si c'était un cercle vicieux? Je suis seul, ça me rend malheureux, je ne veux pas voir personne, je suis seul, ça me rend malheureux, je ne veux pas voir personne, etc.

Mais le problème, c'est que dans cet état, même si je suis avec du monde, ça ne me fait pas sentir mieux.

C'est un peu pour ça que je suis individualiste. Tout ce que je veux dans le fond, c'est MA famille. Pas ma mère et mon frère. Je les aime beaucoup. Mais... on n'a jamais été très proches dans ma famille. Je veux dire, j'aimerais avoir une copine. J'aimerais avoir une copine qui aime les petits groupes, les sorties tranquilles dans des cafés ou des restos, des soirées de cinéma bien au chaud chez soi. Je ne pourrais jamais sortir avec quelqu'un qui, justement, aime sortir dans des endroits bondés comme des bars. D'ailleurs, je ne comprends vraiment pas ce que les gens y trouvent. Peut-être que c'est parce que je ne bois pas et que je ne danse pas. Mais je déteste boire. En fait, ça me dégoûte au plus point. En fait, parfois j'aimerais juste que l'alcool n'existe pas point. Et je ne danse pas parce que je déteste la musique de 'danse'. Ce que j'aime ne joue pas vraiment dans les bars. J'aime le jazz. Du bon jazz tranquille dans un café... Comme au café Nostalgica à l'Université d'Ottawa.

Mais l'alcool. Combien ma vie aurait pu être différente si l'alcool n'existait pas. Hmm...

Je n'ai pas pardonné à mon père encore. C'est drôle, parce que de mes 3 frères, je suis celui qu'il a le mieux traité. Ironie du sort, I guess. Présentement, j'ai l'impression que je suis celui qui lui en veut le plue entre mes frères et ma mère. Je ne sais pas pourquoi.

Je suis fatigué.

~Marc